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La présidence syrienne a annoncé, samedi 17 mai, la création de deux commissions nationales pour les disparus et la justice de transition, plus de cinq mois après la chute du régime de Bachar Al-Assad, accusé d’innombrables exactions, et après plus d’une décennie de guerre.

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Le sort de dizaines de milliers de détenus et d’autres personnes portées disparues reste l’un des héritages les plus douloureux du conflit syrien, qui a éclaté en 2011 lorsque les forces de M. Al-Assad ont brutalement réprimé les manifestations antigouvernementales. La guerre a au total fait plus d’un demi-million de morts.

Un décret signé par le président syrien de transition, Ahmad Al-Charaa, ancien djihadiste qui a renversé Bachar Al-Assad, et publié samedi par la présidence, a annoncé la formation d’une « commission nationale » indépendante « pour les personnes disparues ».

Cet organe est chargé de « rechercher et de découvrir le sort des personnes disparues et victimes de disparitions forcées, de documenter les cas, d’établir une base de données nationale et d’apporter un soutien juridique et humanitaire à leurs familles », ajoute le texte.

« Réconciliation nationale »

La commission, qui jouira d’une « indépendance financière et administrative » et agira sur l’ensemble du territoire syrien, sera dirigée par Mohammed Reda Jalkhi, nommé début mars pour participer à la rédaction d’une déclaration constitutionnelle pour la transition du pays.

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Selon un autre décret signé par le président par intérim, la commission sur la justice de transition est quant à elle chargée de « découvrir la vérité sur les graves violations commises par l’ancien régime », demander des comptes aux responsables « en coordination avec les autorités compétentes, réparer les préjudices causés aux victimes et établir fermement les principes de non-répétition [de ces crimes] et de réconciliation nationale ».

En mars, Ahmad Al-Charaa a signé une déclaration constitutionnelle pour une période de transition de cinq ans. Elle stipulait qu’au cours de cette période, une « commission de justice transitionnelle » serait formée pour « déterminer les moyens de rendre des comptes, établir les faits et rendre justice aux victimes et aux survivants » des exactions de l’ancien gouvernement.

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Le Monde avec AFP

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