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Régulièrement, depuis les années 1970, l’Etat suédois et les organismes d’adoption du pays ont été avertis des multiples irrégularités dans le parcours des enfants adoptés à l’étranger. Chaque fois, ces alertes ont été ignorées. Jusqu’en 2021 : sous la plume d’un de ses journalistes, Patrik Lundberg, né en Corée du Sud en 1983 et qui a découvert, à 24 ans, que ses parents biologiques n’avaient pas consenti à son adoption, le quotidien stockholmois Dagens Nyheter publiait une série d’articles, révélant le caractère systématique de ces irrégularités.

Une commission d’enquête avait alors été nommée. Dirigée par la juriste Anna Singer, spécialiste du droit de la famille, elle a rendu ses conclusions, lundi 2 juin. Et celles-ci sont sans appel : la commission a constaté des cas de trafic d’enfants « entre 1970 et les années 2000 », a révélé Mme Singer, lors d’une conférence de presse à Stockholm. Parfois déclarés morts à la naissance ou pris en charge par un tiers, des enfants ont été adoptés « sans le consentement libre et informé de leurs parents ».

La commission a aussi constaté des « fausses informations et des inexactitudes dans les documents d’adoption » ainsi que « des lacunes importantes et systématiques sur l’origine des enfants ». En raison de ces carences, « il n’a pas toujours été possible de confirmer qu’une adoption internationale était dans le meilleur intérêt de l’enfant », a précisé Mme Singer. D’autant que le contrôle de l’Etat a fait défaut : « Les acteurs suédois n’ont pas agi avec suffisamment de vigueur lorsque des irrégularités ont été détectées », a-t-elle constaté.

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