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LETTRE DES BALKANS

« C’était comme si un avion ou un énorme camion vous arrive dessus mais que vous n’avez aucune idée d’où ça vient et comment y échapper. » Samedi 15 mars, Tibor Moldvai a été témoin d’un étrange événement alors qu’il faisait partie des 300 000 Serbes descendus dans les rues de Belgrade pour protester contre la corruption, acmé du mouvement de colère qui secoue ce pays des Balkans depuis l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad, survenu le 1er novembre 2024.

« Nous étions en plein recueillement de quinze minutes [pour les quinze victimes de cet accident dont le bilan est passé à seize morts, vendredi 21 mars, après le décès d’une nouvelle victime] quand, tout d’un coup, un bruit énorme est arrivé sur nous, c’était effrayant », explique ce manifestant qui se trouvait alors sur un des principaux axes du centre de la capitale. Comme tout le monde, il s’est précipité sur les trottoirs pour s’échapper.

Les nombreuses vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent une foule qui se divise subitement en deux, comme pour laisser passer un vortex invisible dont la durée n’excède pas quelques secondes. « Doucement, doucement », crient certains en cherchant à éviter un mouvement potentiellement dramatique alors que le centre de Belgrade était bondé de manifestants brandissant leurs téléphones portables pour ce qui était le pic de la journée de contestation.

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