Meilleures Actions
Histoires Web dimanche, février 2
Bulletin

Deuxième ville de Serbie, Novi Sad n’avait pas vu ça depuis les grandes manifestations des années 1990 qui ont mené à la chute de l’ex-dictateur Slobodan Milosevic, en 2000. Samedi 1er février, des dizaines de milliers d’étudiants ont déferlé dans les rues de cette cité réputée rebelle, située à 80 kilomètres de Belgrade, pour dénoncer la « corruption » et demander « justice », trois mois après l’effondrement de l’auvent de la gare locale.

Survenu le 1er novembre 2024, ce drame, qui a fait quinze victimes, a déclenché une colère qui reste vive dans le pays, en dépit de la démission du premier ministre, Milos Vucevic, annoncée mardi 28 janvier. « [Le président Aleksandar] Vucic essaie de couvrir ce qu’il s’est passé, mais beaucoup de gens sont en train de se réveiller », assure Stasa Janbric, étudiante ingénieure de 24 ans, qui attribue la responsabilité de l’accident à l’homme fort de ce pays des Balkans comptant 6,6 millions d’habitants.

Brandissant des mains peintes de rouge, les étudiants, soutenus par des milliers de Serbes de tous âges, s’en sont vivement pris à leur président, un nationaliste de 54 ans qui gouverne leur pays depuis plus de dix ans en laissant proliférer la corruption, la mafia et le népotisme. Ensemble, ils ont bloqué pendant trois heures les trois ponts de la ville qui permettent de franchir le Danube, puis des milliers de jeunes ont passé la nuit sur l’un d’entre eux dans une atmosphère de colère mêlée de gestes de fraternité émouvants.

Il vous reste 78.51% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.