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Ils ont entre 19 et 25 ans, mais, malgré leur jeune âge, sont très défavorablement connus des services de police : mardi 25 et mercredi 26 juin, cinq jeunes hommes ont été interpellés à Sevran (Seine-Saint-Denis) et Paris par la Brigade de recherche et d’intervention de la Préfecture de police de Paris (BRI-PP). Trois d’entre eux circulaient à bord d’un véhicule volé ; un autre portait un bracelet électronique. Tous ont été déférés et placés en détention provisoire. Un sixième individu, résidant dans une station balnéaire de la côte de Murcie, dans le sud-est de l’Espagne, a quant à lui été interpellé dans le 4e arrondissement de Paris et remis en liberté après quelques vérifications.
Aux yeux de la Crim’, de la brigade criminelle de la Préfecture de police et de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, la bande pourrait bien constituer une « équipe de tueurs » au service d’importants trafiquants de drogue actifs à Sevran, sur fond de contrôle des points de deal de la ville. Au cours des perquisitions, les enquêteurs ont saisi deux véhicules volés, des jerricans d’essence, près de 600 grammes d’herbe de cannabis, un pistolet automatique Luger et une trentaine de cartouches de kalachnikov.
Cette opération d’envergure, conduite par la brigade criminelle et la PJ du 93, co-saisies dans le dossier, constitue la suite d’un épisode survenu trois semaines plus tôt, à propos duquel les enquêteurs sont demeurés particulièrement discrets : l’interpellation d’Imran B. – dont le frère figure parmi les jeunes gens appréhendés au cours du coup de filet des 25 et 26 juin.
Renseignements sur des « cibles »
Le 5 juin, celui-ci est contrôlé par des policiers au guidon d’une trottinette, alors qu’il emprunte le chemin du Marais du souci, une route étroite qui file à travers champs, longeant exploitations et bâtiments agricoles de l’agglomération sevranaise. Il porte une cagoule, des gants et un pistolet semi-automatique Glock, approvisionné d’une quinzaine de cartouches dont trois « COP », des munitions particulièrement redoutables, qui se fragmentent à l’impact sur un corps humain et occasionnent de graves lésions.
Placé en garde à vue dans les locaux du service départemental de police judiciaire de Seine-Saint-Denis, Imran B. garde le silence mais consent cependant à préciser qu’il est le cousin d’un jeune homme de 19 ans, assassiné d’une balle dans la tête dans la nuit du 10 septembre 2023, énième épisode d’une véritable guerre des gangs en Seine-Saint-Denis. S’apprêtait-il à venger son parent au cours d’une expédition punitive en solitaire ?
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