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L’affaire réveille la vieille opposition identitaire et politique qui sépare les Marquises de Tahiti : en souhaitant exposer dès ce début 2025, dans son propre musée, les plus beaux casse-tête, lances et rames emportés en Europe à partir du XVIIIe siècle ou encore présents sur ses terres, l’île marquisienne d’Hiva-Oa s’oppose au gouvernement indépendantiste de la Polynésie française.

Hiva-Oa prévoit un investissement de 180 millions de francs Pacifique (1,5 million d’euros) pour rénover l’actuel centre Gauguin. Avec un financement des ministères des outre-mer et de la culture, de la commune et du mécénat… mais rien de la collectivité de la Polynésie française. Officiellement, la raison est que le statut du territoire ultramarin autonome ne prévoit pas de musées communaux. Le gouvernement présidé par Moetai Brotherson n’envisage donc pas de participer à la création de cet espace culturel. En Polynésie française, les objets marquisiens sont exposés au musée de Tahiti et des Îles, reconstruit en 2023.

Mais cette centralisation culturelle fait écho à une centralisation politique que contestent les Marquisiens, celle d’un gouvernement basé à Papeete qui décide du sort des cinq archipels polynésiens situés à plusieurs milliers de kilomètres. Fières de leurs différences, les Marquises les ont affichées lors des dernières élections territoriales. C’est le seul archipel qui n’a pas voté pour le parti indépendantiste Tavini huiraatira parvenu au pouvoir en 2023 après des décennies de présidence autonomiste.

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