Ses détracteurs lui ont accolé le sobriquet de candidat « bazur » (« bonjour » avec l’accent polonais) pour mieux le désigner comme le représentant de l’élite. Polyglotte, maîtrisant aussi bien le français que l’anglais, l’italien et l’espagnol, le maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski, 53 ans, a fini par s’en amuser lui-même, sur les réseaux sociaux, au terme d’une campagne présidentielle marquée par un profond clivage entre pro-européens et… proaméricains fascinés par le modèle Trump et ouvertement partisans d’une Europe des nations qui prospèrent, de plus en plus, dans les rangs de la droite radicale européenne.
Donné favori parmi 12 autres candidats au premier tour du scrutin, prévu dimanche 18 mai, le candidat de la Coalition civique (KO, centre) dirigée par l’actuel premier ministre, Donald Tusk, président du Conseil européen de 2014 à 2019, devrait affronter, au second tour, sauf surprise, Karol Nawrocki, 42 ans, historien et boxeur amateur soutenu par le parti nationaliste-conservateur Droit et justice (PiS), au pouvoir pendant huit ans, avant d’être défait aux élections législatives d’octobre 2023. Elu député à la Diète cette année-là, Slawomir Mentzen, 38 ans, entrepreneur fortuné et candidat de l’alliance d’extrême droite Konfederacja Wolnosc i Niepodleglosc (Confédération Liberté et indépendance), arriverait en troisième position.
Il vous reste 82.61% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.