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« Slawomir, Slawomir ! », scandent plusieurs centaines de personnes rassemblées devant la mairie de Kalisz, une ville de 90 000 habitants de l’ouest de la Pologne, vendredi 7 mars. Le champion de cette petite foule où dominent les hommes de moins de 40 ans : Slawomir Mentzen, coprésident de l’alliance d’extrême droite Konfederacja (confédération) et candidat à l’élection présidentielle des 18 mai et 1er juin. Sur la petite estrade montée pour l’occasion, des élus se relaient le temps que le candidat arrive d’un autre meeting, situé à 30 kilomètres de là. Kalisz est son quatrième et dernier rendez-vous électoral de la journée.
« Il me plaît beaucoup plus que notre actuel président [Andrzej Duda]. Ce qu’il dit sur les Ukrainiens qui abusent de la générosité de la Pologne, ça me parle », explique Elwira Kasprzacka, agente de sécurité, également séduite par les baisses d’impôts promises par Konfederacja. La candidature de Slawomir Mentzen, un entrepreneur de 38 ans qui siège, depuis 2023, à la Diète, la chambre basse du Parlement polonais – et est omniprésent sur les réseaux sociaux –, a convaincu cette abstentionniste de toujours de voter pour la première fois de sa vie. « Comme beaucoup de Polonais, j’ai cru que ça ne changerait rien », confie la quadragénaire, qui ne voit qu’une ombre au tableau : « Les dirigeants de Konfederacja pensent que les femmes doivent rester à la maison. »
Si Konfederacja tient un discours d’inspiration libertarienne – libéralisation des cryptomonnaies, défense de la liberté d’expression « comme aux Etats-Unis » –, son libéralisme s’arrête aux sujets de société : le parti est ainsi opposé au droit à l’avortement. Mais ces thématiques occupent une place marginale dans la campagne, dominée par la question de la protection des frontières. Qu’il s’agisse de les défendre contre une potentielle attaque russe ou contre l’arrivée des migrants.
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