L’élection présidentielle en Pologne se tiendra le 18 mai, a annoncé, mercredi 8 janvier, le président du Parlement, la coalition pro-européenne au pouvoir espérant que son candidat réussira à succéder au conservateur sortant, Andrzej Duda.
La Pologne vit actuellement une cohabitation difficile entre le gouvernement de coalition de Donald Tusk et le président Duda, proche du parti nationaliste PiS (Droit et justice), qui oppose son veto à la plupart des initiatives législatives du gouvernement et fait perdurer le chaos juridique hérité du gouvernement nationaliste précédent. Le PiS a gouverné le pays entre 2015 et 2023, avant de perdre le pouvoir, mais reste le plus grand parti au Parlement.
« Le scrutin pour choisir le prochain président de la Pologne aura lieu le 18 mai », a déclaré aux journalistes le président du Parlement, Szymon Holownia, ajoutant que, si nécessaire, un second tour serait organisé le 1er juin. En élisant le président, « nous élisons le chef des forces armées, nous élisons quelqu’un qui dirigera l’Etat en ces temps très difficiles, pendant les cinq prochaines années », a souligné M. Holownia.
L’actuel chef de l’Etat quittera son poste en août
La campagne électorale coïncide avec la présidence tournante de l’Union européenne que la Pologne assume jusqu’à la fin de juin.
A quatre mois du scrutin annoncé, toutes les principales forces politiques ont d’ores et déjà désigné leur candidat. La Coalition civique de Donald Tusk a désigné comme son candidat le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, donné actuellement favori de la course, selon tous les sondages récents, qui le créditent d’environ 36 % des intentions de vote.
Le PiS a décidé de promouvoir l’historien Karol Nawrocki, ancien directeur du Musée de la seconde guerre mondiale, actuellement à la tête de l’Institut de la mémoire nationale (IPN), chargé de poursuivre les crimes nazis et soviétiques contre les Polonais. Jouissant de près de 29 % des intentions de vote, M. Nawrocki pourrait rejoindre M. Trzaskowski au second tour.
Parmi d’autres candidats figurent également M. Holownia, qui briguera le poste du chef de l’Etat sous l’étiquette de son parti Pologne 2050, et Slawomir Mentzen, du parti d’extrême droite Confédération. Tous les deux sont crédités d’environ 10 % des intentions de vote.
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L’actuel chef de l’Etat, qui arrive au terme de son second et dernier mandat, quittera son poste en août.