En Pologne, la difficile campagne du candidat du PiS à l’élection présidentielle, entachée par les scandales

En désignant Karol Nawrocki, un historien de 42 ans, directeur du prestigieux Institut pour la mémoire nationale (IPN), comme « candidat citoyen » soutenu par le PiS à l’élection présidentielle des 18 mai et 1^er juin, Jaroslaw Kaczynski espérait répéter le coup d’éclat de 2015, qui avait permis à Andrzej Duda, un juriste largement méconnu, de remporter le scrutin à la surprise générale. Mais M. Nawrocki reste toujours très largement distancé dans les intentions de vote par son principal rival, le maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski (20 % contre 38 % au premier tour).

Sur le papier, le profil de M. Nawrocki a pourtant de quoi plaire à l’électorat du PiS. Issu d’un milieu modeste, il cultive une image « authentique », ayant lui-même grandi dans la banlieue de Gdansk (Nord), dans ces immenses barres d’immeubles grises héritées du communisme et si familières aux Polonais. Un peu voyou, amateur de boxe et de musculation, il achève sa scolarité en obtenant un doctorat d’histoire qui débouche sur une carrière académique symbolisant une belle histoire d’ascension sociale. Par contraste, Rafal Trzaskowski, produit de l’intelligentsia varsovienne et des grandes écoles internationales, qui maîtrise parfaitement cinq langues, a du mal à se défaire de son étiquette de candidat des élites.

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