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Histoires Web mercredi, février 26
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Sur la route sinueuse qui mène à la tribu de Tiendanite, nichée à flanc de montagne sur la côte est de la Nouvelle-Calédonie, une poignée de militants indépendantistes agite le drapeau du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) au passage du convoi officiel. Sur une bâche, un message à destination du ministre des outre-mer, Manuel Valls, qui a lancé les discussions sur l’avenir du territoire, mercredi 26 février, a été inscrit à la peinture blanche : « Rien ne se fera sans nous ». La violente contestation de la réforme du corps électoral, voulue depuis Paris par le précédent gouvernement, en est la preuve pour ces militants. L’insurrection a dégénéré en émeutes, en mai 2024, et a fait 14 morts et des milliards d’euros de dégâts.

Lire le reportage (2022) : Article réservé à nos abonnés A Tiendanite se bâtit la mémoire des « événements » des années 1980 en Nouvelle-Calédonie

« Moi, je crois dans le sens des symboles et de l’histoire, parce que j’ai travaillé avec Michel Rocard, avec Lionel Jospin, parce que je les ai accompagnés dans cette période », a assuré Manuel Valls aux habitants de Tiendanite, mardi, en présentant son « geste de bonjour », une cérémonie à laquelle doit se plier tout visiteur en terre kanak. « Je sais que eux aussi ont appris à vous connaître, et vous avez appris à les connaître. Et c’est grâce à cette connaissance que, en Calédonie, on a pu avancer », a-t-il ajouté. Les noms des deux anciens premiers ministres, signataires respectivement des accords de Matignon, en 1988, et de Nouméa, en 1998, qui ont amené la paix dans l’archipel, ont une résonance toute particulière en Nouvelle-Calédonie.

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