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Histoires Web mardi, mai 6
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A deux heures et demie de route de Nouméa, le Sheraton de Deva bruisse depuis lundi d’une effervescence inhabituelle. L’hôtel de luxe, havre de paix niché au cœur d’un domaine préservé en bordure de lagon, accueille un « conclave » bien particulier, dont les prémices ont été houleuses. Vendredi 2 mai, trois jours après l’arrivée sur le territoire de Manuel Valls, venu tenter d’arracher un accord sur l’avenir de l’archipel, la branche dure des non-indépendantistes a menacé de quitter la table des discussions. Le ministre des outre-mer a donc décidé de délocaliser les pourparlers, avec l’espoir que l’éloignement de la capitale et la réclusion ramènent un peu de sérénité dans les échanges.

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Sera-t-il entendu ? Lundi matin, comme le veut la tradition kanak, une coutume d’accueil était organisée à la maison commune de Gouaro, une tribu dont dépend le domaine de Deva où se situe l’hôtel. La délégation des Loyalistes et du Rassemblement, conduite par la présidente de la province Sud, Sonia Backès, et la présidente du groupe Le Rassemblement-Les Républicains au congrès, Virginie Ruffenach, ne s’est pas montrée. Aux abonnés absents également, un autre ténor de cette ligne dure, le député Nicolas Metzdorf. Le président kanak du gouvernement néo-calédonien, Alcide Ponga (Le Rassemblement-Les Républicains, membre de cette délégation), avait fait, lui, le déplacement, mais il n’a pas participé à l’accueil coutumier du ministre.

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