Les autorités de Macédoine du Nord ont annoncé, samedi 12 avril, avoir élargi l’enquête sur l’incendie d’une discothèque qui a fait 61 morts, incluant d’anciens ministres et fonctionnaires.
Le ministère de l’intérieur a annoncé dans un communiqué qu’en coordination avec le parquet, des poursuites pénales avaient été engagées contre dix-neuf personnes pour « atteintes graves à la sécurité publique ».
L’enquête porte sur l’incendie survenu le 16 mars lors d’un concert de hip-hop dans cette boîte de nuit de Kocani, qui a fait aussi près de 200 blessés.
Cinquante-deux suspects
Selon le parquet, les dix-neuf nouveaux suspects incluent notamment d’anciens ministres de l’économie, des fonctionnaires du ministère et des agents de la direction de la protection et des secours, tous en poste entre l’ouverture de la boîte de nuit en 2012 et l’incendie de mars. Ils « n’ont absolument pas respecté les mesures de protection et ont ainsi mis en danger la vie des personnes et des biens à grande échelle », a déclaré le parquet, dans un communiqué.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le feu a pris lorsque les étincelles d’engins pyrotechniques placés devant la scène ont embrasé le plafond.
Ces derniers développements portent désormais à cinquante-deux le nombre de suspects dans l’enquête, auxquelles s’ajoutent trois entreprises. La police avait arrêté trente-trois personnes lors des premières étapes de l’enquête, dont sept policiers, un ancien ministre de l’économie et des fonctionnaires du ministère, ainsi que trois anciens maires de la ville.