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Les corps de vingt-huit migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont été retrouvés dans une fosse commune près d’un centre de détention « illégal », dans la région de Koufra, à l’extrême sud-est de la Libye, a annoncé dimanche 9 février le bureau du procureur général libyen.

Les corps ont été retrouvés après une opération des forces de sécurité dans ce centre tenu par un réseau de trafiquants d’êtres humains, où étaient « séquestrés » soixante-seize migrants originaires d’Afrique subsaharienne, a précisé la même source.

Une enquête a permis d’identifier l’existence d’une « bande dont les membres séquestraient des migrants irréguliers, les torturaient et les soumettaient à des traitements cruels, dégradants et inhumains », a ajouté le bureau du procureur.

Trois personnes ont été arrêtées, un Libyen et deux étrangers, a-t-il ajouté sans plus de détails.

Des photos publiées dimanche sur les réseaux sociaux montraient des individus émaciés portant des cicatrices sur le visage, les membres et le dos.

Plaque tournante du trafic d’êtres humains

La Libye est plongée dans le chaos politique et sécuritaire depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, à la suite d’une révolte populaire.

Gouverné par deux exécutifs rivaux – l’un à Tripoli (ouest), reconnu par l’ONU, l’autre à Benghazi (est), soutenu par le clan du maréchal Khalifa Haftar –, le pays, situé à environ 300 kilomètres des côtes italiennes, est devenu l’une des principales plaques tournantes du trafic d’êtres humains sur le continent.

Des dizaines de milliers de migrants d’Afrique subsaharienne, en quête de l’eldorado européen, y sont la proie de trafiquants, quand ils ne meurent pas en tentant la périlleuse traversée de la Méditerranée.

Fin janvier, le bureau du procureur général, basé à Tripoli, a ordonné l’incarcération de deux membres d’une bande criminelle accusée de torture à l’encontre de 263 migrants originaires d’Afrique en situation irrégulière, dans le but d’extorquer des rançons. Selon lui, la bande opérait dans un camp de rétention dans la zone d’Al-Wahat, une région désertique sous le contrôle des forces du maréchal Haftar, à environ 750 kilomètres au sud-est de Tripoli.

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En mars 2024, une fosse commune contenant « au moins 65 corps de migrants » avait été découverte dans le sud-ouest de la Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations.

Lire aussi | Libye : la vidéo d’une Ethiopienne torturée rappelle le sort tragique des migrants

Le Monde avec AFP

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