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Histoires Web vendredi, avril 25
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Les répliques, au Proche-Orient, du séisme constitué par l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, suivie par la guerre dévastatrice lancée par l’Etat hébreu contre la bande de Gaza, sont loin d’être terminées. L’interdiction par la Jordanie, mercredi 23 avril, de toute activité des Frères musulmans en est une nouvelle. La branche locale de la confrérie est accusée de chercher à déstabiliser le royaume. La saisie de ses biens a été ordonnée.

Cette mise au ban était pressentie depuis que les autorités d’Amman ont annoncé, le 15 avril, l’arrestation de 16 individus, dont des membres des Frères musulmans, au terme d’une opération de surveillance menée depuis 2021. Ils sont accusés d’avoir projeté des attaques sur le sol jordanien, de s’être entraînés à cette fin au Liban, d’avoir détenu des armes et d’en avoir fabriqué d’autres, comme des roquettes. La confrérie a nié tout lien avec ces accusations de complot, sans exclure des initiatives individuelles.

Celle-ci est soumise à des pressions croissantes du pouvoir depuis les manifestations qu’a connues la Jordanie, au début des années 2010, dans le sillage des « printemps arabes ». En 2020, la Cour de cassation a prononcé sa dissolution. Elle avait toutefois poursuivi ses activités, tandis que les contacts avec les services de sécurité jordaniens s’étaient maintenus. Mais désormais, dans un contexte de recomposition régionale, marqué par l’affaiblissement de l’axe pro-iranien, dont le Hamas – la branche palestinienne des Frères musulmans – est l’un des maillons, le royaume semble déterminé à suivre une approche plus martiale. La diffusion, dans les médias ou sur les réseaux sociaux, des idées des Frères musulmans est passible de poursuites.

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