Une nouvelle affaire potentiellement embarrassante livre ses premières révélations en Italie. Plusieurs représentants de la société civile italiens ou en lien avec ce pays ont déclaré avoir été informés, via WhatsApp, par Meta, maison mère du service de messagerie, que leurs téléphones faisaient l’objet d’une vaste entreprise de piratage. Ces témoignages font suite à une annonce du groupe, lancée vendredi 31 janvier, selon laquelle Meta avait détecté une campagne d’espionnage menée par la société israélienne Paragon dans une vingtaine de pays contre environ 90 journalistes et militants. Citant une « source proche du dossier », le quotidien britanique The Guardian rapportait jeudi que l’entreprise avait pris en conséquence l’initiative de rompre son contrat avec Rome.
Luca Casarini, de l’organisation non gouvernementale (ONG) Mediterranea Saving Humans, avait révélé, mercredi 5 février, avoir été informé par Meta, que son téléphone était infecté par un logiciel espion, dans un message l’invitant à se débarrasser de l’appareil. Au moins un autre membre italien de l’ONG a reçu une mise en garde similaire. Lundi, c’est le militant libyen installé en Suède Husam El Gomati, critique des compromissions de Rome avec les miliciens de Tripoli, qui a confié au Guardian avoir été averti de la même manière.
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