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L’Italie n’avait pas connu pareille mobilisation depuis des années. Lundi 22 septembre, des cortèges de dizaines de milliers de personnes se sont retrouvés dans plusieurs villes du pays, en solidarité avec Gaza, à quelques heures de l’ouverture du sommet organisé à l’ONU pour la reconnaissance d’un Etat palestinien. Ces derniers jours, plusieurs syndicats avaient appelé à une grève générale, lundi, à commencer par l’Unione sindacale di base (USB), d’inspiration communiste. Selon le syndicat, 500 000 personnes sont descendues dans la rue dans pas moins de 65 villes à travers la Péninsule. Des chiffres difficilement vérifiables mais une affluence notable pour un pays plutôt réticent à manifester. A Rome, à la mi-journée, plus de 20 000 personnes se sont retrouvées sur le parvis de la gare Termini, la gare centrale de la capitale italienne, parmi lesquels beaucoup d’étudiants. « Contre le génocide, bloquons tout ! », pouvait-on lire sur une longue banderole.
Puis le cortège s’est densifié au point de rallier entre 50 000 et 100 000 manifestants, avant de se déplacer vers le périphérique et de bloquer une bretelle d’accès à l’autoroute. « Ces deux années de guerre ont réveillé la conscience de l’humanité, cela fait deux ans que l’on se mobilise, et on arrive seulement aujourd’hui à avoir un nombre important de personnes dans les rues, pour dire stop à ce massacre », explique Fabiola, cheffe dans un restaurant romain, croisée dans le cortège, et arborant un tee-shirt floqué Free Palestine.
« La mobilisation, c’est aussi pour que le gouvernement se mobilise pour protéger la flottille en route vers Gaza », abonde sa voisine, Adriana, institutrice en primaire dans une école de la capitale. Plusieurs bateaux de la flottille humanitaire « Global Sumud Flotilla », ont quitté les ports italiens de Gênes et de Catane ces derniers jours. Adriana a peu l’habitude de manifester, raconte-t-elle, mais cette date du 22 septembre est particulièrement symbolique en raison de l’assemblée générale des Nations unies lors de laquelle la France et d’autres pays devaient reconnaître la Palestine : « Notre marche est une réponse au Conseil de sécurité de l’ONU et aux Etats-Unis en particulier qui n’ont cessé de mettre leur véto pour défendre Israël. »
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