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Quand Lorenzo Fagnoni a lancé sa société de gestion immobilière Appartments Florence, il a pu compter pour commencer sur un patrimoine patiemment accumulé après-guerre par ses grands-parents dans la capitale toscane. Son associé Niccolò Degli Alessandri était pour sa part adossé à une fortune bien plus ancienne. Les Alessandri se sont en effet enrichis au cours de la seconde moitié du XIVe siècle dans l’industrie de la laine et se sont maintenus, de la Renaissance à nos jours, parmi les grandes familles de la ville, propriétaires immobiliers de premier plan coexistant avec des fonds d’investissement étrangers arrivés plus récemment.

« Il était plus facile de s’enrichir en travaillant dans la seconde moitié du XXsiècle, ce qui a permis à ma famille de réussir et d’accéder à un capital substantiel, raconte Lorenzo Fagnoni. Mais il existe à Florence une certaine concentration du patrimoine chez quelques très vieilles familles dont on retrouve les patronymes dans le nom des rues et des églises. »

Dans un article paru en 2021 dans la Review of Economic Studies (« Intergenerational Mobility in the Very Long Run : Florence 1427-2011 »), les économistes italiens Guglielmo Barone et Sauro Mocetti ont démontré, grâce à une méthode statistique, les effets de très long terme qu’a pu avoir le statut socio-économique des Florentins de la Renaissance pour leurs descendants. En se basant sur des documents fiscaux et sur les patronymes qui persistent à travers les siècles, ils peuvent établir que les lointains héritiers des représentants des classes supérieures du XVe siècle ont été moins exposés que les autres au risque de tomber en bas de l’échelle sociale sur une durée supérieure à un demi-millénaire.

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