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« Nous sommes les premiers sur la liste, les autres suivront derrière. » La prophétie prononcée par Alexandre Fiat, secrétaire CGT d’Arkema Jarrie (Isère), est glaçante. Mais les mauvaises nouvelles qui s’accumulent ces derniers mois dans le secteur de la chimie laissent craindre sa réalisation.

Mardi 21 janvier, le chimiste français Arkema –, dont les salariés, en grève depuis début décembre, ont durci leur mouvement depuis le 13 janvier – a annoncé la suppression de 154 emplois sur les 344 que compte son site de Jarrie, en Isère, avec la fermeture des ateliers correspondants. Le site est une référence en Europe pour la production de chlorates et d’eau oxygénée, ainsi que d’autres dérivés comme le chlore et la soude.

Arkema explique pâtir des difficultés de son voisin de Pont-de-Claix, Vencorex, qui traite et fournit le précieux sel, sa matière première. Vencorex, en redressement judiciaire depuis septembre, ne fait pour l’instant l’objet que d’une seule offre de reprise, pour une cinquantaine de salariés sur les 450 du site isérois. Mais aucune offre n’a été faite pour l’activité d’acheminement et de traitement du sel, pièce maîtresse de l’équilibre économique des plateformes chimiques de Jarrie et de Pont-de-Claix.

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