Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, juin 6
Bulletin

Le gouvernement iranien mène actuellement l’une de ses plus vastes campagnes d’expulsion de réfugiés, visant en premier lieu les ressortissants afghans, qui constituent la grande majorité des migrants présents sur son sol. Sur environ 6 millions d’Afghans installés en Iran – ayant fui les guerres, l’instabilité politique et les crises économiques – 2 millions d’entre eux, en possession du document provisoire leur accordant une autorisation de résidence temporaire, sont désormais menacés d’expulsion, au même titre que les migrants sans papiers. Au total, près de 4 millions d’Afghans risquent aujourd’hui d’être renvoyés du pays.

Ces 2 millions de personnes sont titulaires d’une « fiche de recensement », un document délivré par les autorités iraniennes aux migrants en situation irrégulière, en attendant une éventuelle régularisation. Jusqu’en mars, leur présence sur le territoire était tolérée. Depuis, après une annonce du ministère les déclarant privés d’accès aux services de base (éducation, soins, logement), l’étau se resserre. Les expulsions, elles, ont bel et bien commencé. Fin mai, le ministère de l’intérieur a sommé ces migrants de prendre rendez-vous avant le 7 juin pour ouvrir une procédure de régularisation. Passé ce délai, ils seront considérés en situation illégale. Sur les 2 millions de titulaires de ce document, seules six catégories de personnes pourront rester légalement dans le pays – parmi elles, les anciens militaires du régime afghan précédent, avant l’arrivée des talibans, en août 2021. Pour tous les autres, la date limite de départ est fixée au 6 juillet.

Il vous reste 79.52% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.