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Les casques bleus ont refusé de quitter la zone frontalière dans le sud du Liban, comme le réclame l’armée israélienne, décidés y rester malgré les attaques qui ont fait cinq blessés, afin de plaider pour une désescalade.

« Les forces israéliennes nous ont demandé de quitter nos positions le long de la “ligne bleue”, de la frontière jusqu’à 5 kilomètres de la “ligne bleue” », explique Andrea Tenenti, porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). La force, qui compte 10 000 hommes, est désormais sous le feu croisé d’Israël et du Hezbollah, entrés en guerre ouverte il y a trois semaines.

« Mais il y a eu une décision unanime pour que nous restions, parce que le drapeau de l’ONU doit flotter dans cette zone et que nous devons pouvoir faire nos rapports au Conseil de sécurité de l’ONU », poursuit-il.

Jeudi, la Finul a accusé les troupes israéliennes de tirer « de façon répétée » et « délibérée » sur ses positions, ce qui a déclenché un tollé diplomatique. Rome et Paris ont convoqué les ambassadeurs israéliens sur leur sol et l’Italie est allée jusqu’à parler de possibles « crimes de guerre ».

Israël, de son côté, a expliqué avoir tiré en direction d’une « menace » près d’une position de la Finul dans le sud du Liban, où son armée mène une vaste offensive aérienne et des incursions terrestres contre le Hezbollah, allié du Hamas palestinien.

Des conditions « très très difficiles »

M. Tenenti affirme que la décision de la Finul de demeurer dans ses positions a été prise malgré des conditions « très très difficiles » et « beaucoup de dégâts, jusqu’à l’intérieur des bases ».

« Hier soir [vendredi], des conteneurs à l’intérieur de la position des casques bleus ghanéens ont été détruits par une explosion juste au-dehors », rapporte-t-il. « Les casques bleus doivent rester dans des bunkers (…) et c’est très difficile de vivre comme cela depuis douze mois, car ça n’a pas commencé hier », affirme M. Tenenti.

A travers tout le Liban, depuis le 23 septembre, plus de 1 200 personnes ont été tuées et plus d’un million ont été forcées de fuir leur maison, selon les autorités libanaises.

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