« Asso, ça ne tient plus ! » Le titre de la lettre ouverte adressée, début mars, aux parlementaires de Bretagne annonçait déjà la couleur. Dans les locaux de la Maison de la consommation et de l’environnement de Rennes et à l’initiative du Mouvement associatif de Bretagne, présidents et représentants de structures associatives de la région se sont retrouvés, jeudi 3 avril, pour tirer la sonnette d’alarme.
« C’est simple, le département d’Ille-et-Vilaine a supprimé l’entièreté de sa subvention pour notre club, 4 000 euros. Ça nous payait un entraîneur », annonce, morose, Jacques Joseph, le président du club de gymnastique sportive de Chartres-de-Bretagne – 400 licenciés et quarante-cinq ans d’existence. A ses côtés, Michel Audouard dirige le centre de musiques actuelles rennais, le Jardin moderne. « Nous avons perdu 50 000 euros de subventions départementales en deux ans. Cela met en danger notre projet et tout un écosystème », décrit-il, affirmant qu’il songe à supprimer l’un des 15 postes de salariés.
La conjoncture déjà difficile à laquelle les structures d’Ille-et-Vilaine faisaient face a en effet pris une nouvelle dimension. Lors de ses séances des 19 et 21 mars, le conseil départemental a voté son budget annuel pour 2025 : il comprend une baisse de 50 % des subventions aux associations culturelles et sportives. « Ce n’est pas une décision prise de gaieté de cœur. Depuis deux ans, nous connaissons une dégradation extrêmement forte de notre situation financière, comme tous les départements à l’échelle nationale », justifie Jean-Luc Chenut, le président socialiste du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.
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