La Hongrie s’apprête à devenir le seul pays d’Europe avec la Russie et la Biélorussie à bannir la Marche des fiertés. Lundi 17 mars, six députés de la majorité du premier ministre nationaliste Viktor Orban ont présenté une proposition de loi visant à punir d’amendes allant jusqu’à 200 000 forints hongrois (environ 500 euros) la simple participation « à des réunions qui violent la loi sur la protection de l’enfance » hongroise. Celle-ci interdit la représentation de l’homosexualité auprès des mineurs.
Cette proposition de loi « permettra de garantir que seules des réunions qui prennent en compte le droit des enfants à un bon développement physique, mental et moral puissent avoir lieu en Hongrie », assurent dans leur justification les six élus. Destinée à être examinée en procédure accélérée, la proposition de loi qui a été immédiatement soumise en commission devrait être adoptée sans difficulté au vu de l’écrasante majorité dont dispose M. Orban au Parlement hongrois.
Le chef de gouvernement avait commencé fin février à dévoiler son intention de bannir cet événement organisé depuis trente ans dans ce pays d’Europe centrale. « Je conseille aux organisateurs de la Pride de ne pas se préoccuper de la préparation de la parade de cette année. Ce serait une perte de temps et d’argent », avait menacé le dirigeant dans son discours annuel sur l’état de la nation, annonçant ainsi une nouvelle étape dans son offensive généralisée contre les personnes LGBT + inspirée des méthodes du président russe Vladimir Poutine.
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