Une centaine de candidats pour « un changement de régime ». En présentant les résultats des primaires qu’il a organisées dans la presque totalité des 106 circonscriptions de Hongrie en vue des élections législatives d’avril 2026, l’opposant Péter Magyar s’est dit convaincu, vendredi 28 novembre, que ses candidats battraient « avec une large avance » ceux du premier ministre. Le nationaliste Viktor Orban gouverne sans partage, depuis 2010, ce pays d’Europe centrale de 9,5 millions d’habitants.
Si la campagne s’annonce longue pour Péter Magyar, ancien cadre de l’appareil d’Etat qui a brusquement quitté ses fonctions début 2024, ce quarantenaire au look soigné et à la confiance en soi débordante a déjà réussi, en moins de deux ans, à effacer les autres formations d’opposition. Depuis des mois, son parti, Tisza (« respect et liberté »), est en tête de tous les sondages réalisés par des instituts indépendants, devant le Fidesz, la formation de M. Orban.
Pour maximiser ses chances, M. Magyar a volontairement misé sur des profils « dénués de toute expérience politique », en désignant des inconnus issus en grande partie de cette classe moyenne supérieure hongroise qui a pu voter dans le passé pour le Fidesz, mais est aujourd’hui déçue par les mauvaises performances de l’économie. Celles-ci sont explicables en partie par la corruption généralisée observable dans l’entourage du premier ministre.
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