La visite officielle du ministre des outre-mer pourra-t-elle relancer le projet d’autonomie de la Guyane ? Attendu du samedi 14 au mercredi 18 juin pour un déplacement axé sur la sécurité et le développement économique, Manuel Valls ne pourra faire l’impasse sur l’évolution institutionnelle, alors que le changement de statut de la Guyane est vu localement comme un préalable au développement du territoire, l’un des plus pauvres de France.
Signe des attentes locales, les accès aux bâtiments de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) ont été bloqués, mercredi, par le collectif citoyen Trop Violans, afin de mettre la pression sur les élus locaux sur cette question de l’autonomie. Le même jour, le Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale (MDES), le parti indépendantiste du député de la 1re circonscription Jean-Victor Castor, membre du groupe Gauche démocrate et républicaine, a appelé à « l’unité des élus » et à la « mobilisation de la population », lors de la venue du ministre des outre-mer.
« Plus que des attentes, l’ensemble des élus se mobilise pour que le projet d’évolution statutaire soit relancé. Cela fait plus de trois ans que le gouvernement est saisi du projet guyanais. On a assez perdu de temps », estime Lucie Louzé-Donzenac, membre du Front pour l’évolution statutaire, un collectif représentant la société civile au sein du comité de pilotage, qui a élaboré la maquette politique du projet d’autonomie après sa relance en 2022.
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