Depuis quelques jours, des filaments bruns rayent le bleu turquoise de la mer qui entoure l’archipel de Guadeloupe. Visibles à l’œil nu, les radeaux de sargasses, cette algue brune qui prolifère en raison du réchauffement climatique, menacent cette année encore les rivages, particulièrement ceux de Capesterre-de-Marie-Galante, la commune qui reçoit 42 % des échouements du département. Pourtant, en 2023, sur la mer limpide qui borde les plages de sable fin et blanc de la commune, des filets ont été installés. Ils sont toujours là, leurs bouées d’un jaune éclatant flottant le long de cette façade maritime exposée à la houle de l’Atlantique.
« Ça n’a jamais fonctionné : quelque temps après leur installation, une tempête a tout cassé », lance un kitesurfeur en se jetant à l’eau sur la plage de la Feuillère, régulièrement rendue impraticable par les échouements d’algues depuis plus de dix ans. Car les sargasses, en séchant sur les plages, libèrent des gaz toxiques, notamment du sulfure d’hydrogène et de l’ammoniac, qui répandent une odeur nauséabonde, insupportable, apportant aussi leur lot de nausées, de céphalées et de problèmes respiratoires.
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