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Les bennes pour le nettoyage et le tri ont été installées devant l’immense bâtiment de plus de 7 000 mètres carrés. Antonwè, régisseur du Centre des arts et de la culture (CAC) de Guadeloupe dans sa version squat, s’en satisfait. « Il y a des signes encourageants que les promesses de rénovation seront tenues », dit-il. Voilà déjà une semaine que les artistes, entrés dans l’ancien palais de la culture en juillet 2021, ont quitté les lieux, après des mois de réunions avec la collectivité locale. « On est rentré là-dedans, juste après les régionales », explique Laurence Maquiaba, membre du Kolèktif Awtis Rézistans, initiateur du mouvement, et également porte-parole de l’Alyans Nasyonal Gwadloup – le parti est arrivé troisième à ce scrutin de 2021, créant la surprise. « Au sein du parti, on se demandait comment on pouvait faire arriver la question culturelle sur le devant de la scène, on avait envie de marquer un grand coup. » L’objectif : dénoncer l’absence de politiques publiques culturelles sur l’archipel.

Fermé depuis 2008, le bâtiment devait être rénové. Mais les travaux, plusieurs fois entamés, ont été abandonnés, en raison « des défaillances des entreprises », selon la communauté d’agglomération Cap Excellence, maître d’ouvrage du chantier. C’était oublier un peu vite un budget mal ficelé à l’époque : le désamiantage et la mise aux normes sismiques du bâtiment avaient fait exploser des coûts (jusqu’à environ 40 millions d’euros) pour des collectivités aux finances exsangues.

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