Plus de 500 migrants au total, en majorité des hommes, ont été secourus depuis vendredi par les autorités grecques au large de l’île de Crète et transférés dans des centres d’accueil, a appris l’Agence France-Presse, dimanche 25 mai, auprès des gardes-côtes.
Au cours de la journée de samedi, 280 personnes au total – dont 13 mineurs – ont été secourues, lors de cinq interventions distinctes, selon un communiqué publié dimanche. Quatre ont eu lieu au large de la petite île de Gavdos, au sud de la Crète, en Méditerranée orientale.
La cinquième a concerné un groupe de 53 personnes qui ont débarqué samedi d’un bateau gonflable à Dyskos, dans le sud de la Crète. Elles ont déclaré avoir appareillé vendredi matin de la Libye à destination de la Grèce en payant « entre 150 000 et 200 000 livres égyptiennes » (de 2 600 à 3 500 euros). Parmi elles, un Soudanais de 24 ans, passeur présumé, a été arrêté, qui fait l’objet de poursuites judiciaires.
Des ressortissants soudanais, égyptiens et bangladais
Vendredi, 263 personnes au total (dont dix mineurs) avaient été secourues dans la même zone, au cours de cinq interventions distinctes également. La plupart d’entre elles avaient quitté Tobrouk, en Libye, à destination de la Grèce. Trois Soudanais, âgés de 19 à 23 ans, et deux Egyptiens, dont l’âge n’a pas été publié, passeurs présumés, sont également poursuivis, selon les gardes-côtes. Parmi les rescapés figurent surtout des ressortissants soudanais, égyptiens et bangladais, selon leurs déclarations aux autorités grecques.
La Grèce est l’une de principales portes d’entrée en Europe des personnes fuyant les guerres et la pauvreté, en provenance d’Asie, d’Afrique ou du Moyen-Orient. Outre le passage habituel entre les côtes occidentales turques et les proches îles grecques en mer Egée (Est), une nouvelle route migratoire, au sud de la Crète, est de plus en plus fréquentée depuis ces dernières années. Les naufrages sont fréquents pendant ces traversées dans les deux zones.
L’un des plus meurtriers en Grèce avait eu lieu le 14 juin 2023, quand un chalutier rouillé et surchargé parti de Tobrouk avait coulé au large de la péninsule du Péloponnèse (Sud) : plus de 750 personnes se trouvaient à son bord, dont plus de 600 auraient péri, selon l’ONU. Seuls 82 corps avaient été repêchés ; 104 personnes avaient survécu. Des dizaines d’entre elles ont déposé une plainte collective contre les gardes-côtes grecs, dont certains sont poursuivis en justice pour avoir tardé à réagir.