La répression en Géorgie a franchi un nouveau palier, mardi 24 juin, avec l’emprisonnement, en quarante-huit heures, de quatre figures de l’opposition. Toutes avaient refusé de coopérer avec une commission d’enquête parlementaire controversée, créée par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, pour enquêter sur l’opposition. Mamuka Khazaradze et Badri Japaridze, dirigeants du parti Lelo, ont été condamnés à huit mois de prison, tandis que Zurab Japaridze, fondateur du parti Girchi, et Giorgi Vachadze, chef de la formation Strategy Agmashenebeli, se sont vus infliger une peine de sept mois d’emprisonnement. Tous les quatre ont également été interdits d’exercer des fonctions publiques pendant deux ans.
Il s’agit de la première vague de condamnations liées à cette commission d’enquête, largement perçue comme un outil pour réprimer la dissidence. Elle a été créée en février après les promesses répétées de Rêve géorgien de punir l’ancien parti au pouvoir, le Mouvement national uni (MNU), dirigé par l’ex-président Mikheïl Saakachvili, en prison depuis 2021. Le pouvoir a juré à plusieurs reprises de punir le MNU, qu’il accuse notamment d’avoir provoqué la guerre d’août 2008 avec la Russie.
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