Trois personnes sont mortes dans le crash d’un petit avion de tourisme, survenu vendredi 27 juin dans l’après-midi, dans un quartier résidentiel de la commune de Champhol (Eure-et-Loir), au nord de Chartres, a-t-on appris auprès de la préfecture et du parquet. Les trois occupants de l’aéronef, deux hommes et une femme, ont perdu la vie dans l’accident, qui s’est produit « avant 16 heures dans un quartier résidentiel », a annoncé la préfecture d’Eure-et-Loir à l’Agence France-Presse (AFP). Les secours avaient tenté de les réanimer, en vain.
A bord se trouvaient un pilote de « 77 ans, très aguerri et ancien général de l’armée de terre, et un couple d’amis, des sexagénaires » à la retraite, a précisé à l’AFP le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier, qui s’est rendu sur place. « Pour une raison encore inconnue, l’avion a dû appréhender un virage un peu serré trois minutes après le décollage et est venu s’encastrer sur un muret au milieu d’un quartier résidentiel », a-t-il ajouté. « Toutes les hypothèses sont envisagées : je n’écarte rien, je ne privilégie rien », a déclaré le procureur.
Aucune habitation n’a été touchée
Aucune habitation de cette commune située au nord de Chartres n’a été touchée, seule une voiture a été endommagée. En fin d’après-midi, la carcasse de l’avion était visible au cœur d’une zone pavillonnaire et à proximité de plusieurs maisons individuelles, selon un photographe de l’AFP sur place. Tous les accès au lotissement ont été bloqués. « Le pilote a sans doute évité le pire en évitant des habitations », a estimé M. Chevallier.
Selon le maire de la commune, Etienne Rouault, interrogé par un correspondant de l’AFP, « les traces laissées par l’avion au moment du crash montrent qu’il est passé entre deux maisons. Un peu plus à droite ou un peu plus à gauche et le crash aurait été encore plus violent ». « Plusieurs personnes ont entendu le vacarme du choc avec le sol », a ajouté le maire.
Des autopsies réalisées la semaine prochaine
Le lotissement, construit il y a une dizaine d’années, est situé à côté de l’ancienne base aérienne de Chartres-Champhol.
Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire, pour l’instant confiée à la direction interdépartementale de la police nationale du département ainsi qu’à la gendarmerie des transports aériens. Des enquêteurs du bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile étaient attendus sur place dans la soirée.
Les corps ont été pris en charge pour être transportés dans un institut médico-légal, et des autopsies doivent être réalisées la semaine prochaine.
L’avion appartenait à l’aéroclub de Chartres métropole. « C’était un vol privé à bord d’un avion Cessna 172 », un monomoteur de quatre places, a précisé Antoine De Buck, le vice-président du club, auprès de l’AFP. Le club disposait de huit appareils de ce modèle. « Les pilotes sont adhérents et membres du club, ils n’ont qu’à s’ajouter au planning pour pouvoir réserver un avion et voler », a expliqué M. De Buck. Les avions sont ensuite loués, pour 185 euros de l’heure.
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La circulation a été coupée dans le secteur, et une déviation a été mise en place, a précisé la préfecture. Des consignes ont été données à la police de ne laisser entrer personne dans le périmètre du lotissement, y compris les journalistes. Seuls les riverains peuvent y accéder.