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Histoires Web dimanche, avril 20
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Les récentes nominations à de hautes fonctions en Ethiopie sont-elles à même de faire baisser les tensions au Tigré où vont-elles au contraire les raviver dans cette région du nord du pays ravagée par deux ans de guerre, entre 2020 et 2022, et en proie à de fortes tensions ces derniers mois ? La semaine dernière, deux poids lourds de la politique tigréenne se sont vu attribuer de nouvelles responsabilités.

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Le 8 avril, Tadesse Werede, jusqu’alors chef des forces de défense de la région, a été nommé par le premier ministre, Abiy Ahmed, à la tête de l’administration intérimaire du Tigré. Il remplace Getachew Reda, dont le mandat s’est achevé fin mars. Puis, le 11 avril, cet homme au visage rond et à la fine moustache, ancien porte-parole du Front populaire de libération du Tigré (FPLT, qui contrôle la région) ayant longtemps incarné la résistance tigréenne face à Addis-Abeba, a fait son entrée surprise dans le gouvernement fédéral. Hier encore virulent opposant à M. Abiy, il est désormais son « conseiller » pour l’Afrique de l’Est, avec rang de ministre.

L’éloignement de ce cacique du FPLT à 500 km au sud du Tigré intervient alors qu’il était entré en confrontation directe avec le numéro un du parti, Debretsion Gebremichael. Ces derniers mois, leur rivalité était telle qu’elle s’était muée en affrontements entre deux factions rivales dans une zone déjà gravement meurtrie par une guerre qui a fait 600 000 morts en deux ans.

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