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Des parents peuvent-ils s’opposer à l’euthanasie demandée par leur fille, majeure, alors qu’elle lui a été concédée ? C’est l’une des questions auxquelles doit répondre le tribunal administratif de Barcelone qui s’est penché, mardi 4 mars, sur le cas de Noélia, 24 ans, tétraplégique depuis une tentative de suicide en 2022, car ses parents contestent le choix de leur fille et de l’administration catalane qui a accédé à sa demande. Le 1er août 2024, le père était déjà parvenu à suspendre in extremis l’euthanasie qui devait être pratiquée le lendemain, alléguant que sa fille ne souffrait pas, selon lui, d’une maladie incurable mais de troubles mentaux.

Lors de l’audience, qui s’est tenue mardi à huis clos, la jeune femme, dont les membres inférieurs sont paralysés du fait d’une lésion médullaire, a confirmé son souhait de mourir. Et elle l’a réaffirmé aux journalistes présents devant le tribunal, selon le quotidien catalan La Vanguardia, alors qu’à ses côtés sa mère, qui poussait sa chaise roulante, leur répétait son opposition.

La loi de régulation de l’euthanasie, approuvée en 2021 en Espagne, autorise les soignants à « mettre fin à la vie d’un patient de manière délibérée, à la demande de celui-ci », dans les cas de « souffrance grave, chronique et invalidante, ou de maladie grave et incurable, provoquant une souffrance intolérable ». Pour cela, les malades majeurs doivent en faire la demande à leur médecin, réaffirmer leur décision à quatre reprises durant le processus – qui impose aussi un temps de réflexion de dix jours, l’avis positif de différents médecins et psychologues ainsi que celui d’une commission d’évaluation indépendante, formée de soignants et de juristes.

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