Mardi 6 juillet, des rebelles yéménites houthistes abordent le Magic Seas, un vraquier battant pavillon libérien. Le commando déclenche une série d’explosions qui envoient le bâtiment par le fond. Deux jours plus tard, l’Eternity C, lui aussi immatriculé au Liberia, subit le même sort lors d’un assaut au cours duquel trois marins sont tués. La séquence est filmée par le service de propagande des forces houthistes, qui met en scène l’attaque pour lui donner les allures d’une superproduction. Le film montre également du fioul brunâtre s’échappant des deux navires.
Le 11 juillet, Hans Grundberg, envoyé spécial des Nations unies au Yémen, dénonce un acte qui « représente un risque sérieux de dégâts environnementaux, économiques et humanitaires importants pour un environnement côtier déjà vulnérable ». Puis le 20 juillet, Wim Zwijnenburg, de l’ONG néerlandaise PAX, qui surveille les conséquences du conflit au Yémen sur les populations civiles, confirme, photos satellites à l’appui, que les nappes d’hydrocarbure ont atteint les côtes érythréennes.
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