« Quelques jours après avoir lancé mon alerte, j’ai été convoqué par le directeur général, qui a demandé que je reconnaisse que j’en étais l’auteur. Une semaine après, j’étais mis à pied et convoqué à un entretien de licenciement. » Après avoir averti sans succès ses manageurs puis les ressources humaines (RH) sur le management toxique d’une membre de la direction, ce cadre d’un grand groupe industriel, qui témoigne sous le couvert de l’anonymat, s’était saisi d’une adresse e-mail interne réservée aux lanceurs d’alerte, dont le traitement devait pourtant être assuré par un cabinet indépendant.
En entreprise, les salariés souhaitant faire remonter des informations portant sur un crime, un délit ou une menace pour l’intérêt général disposent en théorie d’un certain nombre de protections, notamment depuis les lois Sapin-II de 2016 et Waserman de 2022. Il est illégal pour un employeur de procéder à un licenciement ou toute mesure de licenciement à l’encontre d’un lanceur d’alerte.
Depuis 2022, un lanceur d’alerte a aussi le choix de faire remonter ses informations en interne, ou en externe auprès du Défenseur des droits ou d’autres autorités compétentes, selon la nature des faits dénoncés.
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