Oui ! On compte déjà Tallon Griekspoor, Casper Ruud, Ugo Humbert, Arthur Fils, Lorenzo Musetti…
Le sujet récurrent des cadences infernales est de retour à Roland-Garros où plusieurs joueurs ont dénoncé les contraintes imposées par le circuit ATP.
« Il faut raccourcir le calendrier » des tournois, qui s’étend actuellement de janvier à fin novembre, a plaidé Alex de Minaur, éliminé dès le deuxième tour par Alexander Bublik. L’Australien avoue se trouver « un peu en burn-out » en raison d’un calendrier trop chargé.
Également éliminé au deuxième tour, Casper Ruud (8e) a révélé en conférence de presse avoir joué depuis avril avec une blessure au genou gauche. « On se sent obligé de jouer en raison des règles de l’ATP. Sur les évènements obligatoires, on a l’impression qu’il y a beaucoup à perdre si l’on ne vient pas en termes de gain financier, de classement, d’opportunités », a fait valoir le Norvégien.
Comme détaillé dans le règlement du principal circuit masculin, chaque joueur du Top 30 doit participer aux Masters 1000, aux Finales ATP s’il est qualifié, ainsi qu’à cinq tournois ATP 500 minimum chaque année. En cas d’absence à plusieurs de ces évènements, les joueurs peuvent perdre l’intégralité de leur prime annuelle.
Sur le circuit féminin, les joueuses assez bien classées pour entrer directement dans le tableau final doivent disputer les WTA 1000 et au moins six WTA 500 par an. Quand se pose la question de jouer malgré une blessure, « on ressent beaucoup de culpabilité, de pression des sponsors, de pression liée au classement… Certains joueurs subviennent aussi aux besoins de leur famille », a souligné l’ex-n °2 mondiale Ons Jabeur.
Le dilemme dépasse d’ailleurs le monde du tennis, comme l’ont montré les critiques des joueurs de football contre les « cadences infernales » du football, où l’on s’apprête à disputer une Coupe du monde des clubs à l’issue de la saison, ou le boycott du circuit WTT par des pongistes chinois pour dénoncer les amendes infligées en cas d’absence à certains tournois.