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Une tablette numérique à la main, un homme parcourt d’un pas pressé les plantations de cacaoyers d’Adzopé, une commune du sud-est de la Côte d’Ivoire. Recruté par la Coopérative agricole de Yakassé-Attobrou (Cayat), le « coach en durabilité » entre dans son application les coordonnées géographiques de la parcelle. « Il vérifie que je ne me suis pas étendu sur la forêt. Si c’est le cas, je ne pourrai bientôt plus exporter, et je devrai mettre la clé sous la porte », se tourmente un peu plus loin Kobenan Koffi Kouman, 64 ans.

Comme les quelque 1,2 million de producteurs ivoiriens de cacao, le planteur anticipe l’entrée en vigueur de la réglementation européenne interdisant l’importation de produits issus de la déforestation (RDUE), actée en juin 2023 et déployée à partir du 30 décembre 2025 pour les micro et petites entreprises, et du 30 juin 2026 pour les autres. Selon ce texte, les cultivateurs de denrées comme le cacao, le café, le caoutchouc et l’huile de palme qui souhaitent continuer d’exporter au sein de l’Union européenne (UE), devront prouver que leurs produits ne sont pas issus de zones déboisées après 2020. Cette nouvelle législation s’inscrit dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe, lancé fin 2019 avec l’objectif de rendre l’économie de l’UE neutre en carbone à l’horizon 2050.

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