Un homme a été mis en examen et placé en détention provisoire jeudi 30 octobre au soir, soupçonné d’être impliqué dans le meurtre par balle d’une étudiante vraisemblablement ciblée par erreur en Haute-Corse en février, a annoncé le parquet de Marseille.
Agé de 22 ans, le suspect a été arrêté lundi par la police judiciaire en Balagne (Haute-Corse) avant d’être placé en garde à vue puis mis en examen pour recel de vol en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime.
Le jeune homme est soupçonné d’avoir acheminé en Corse la voiture volée à Marseille ayant servi au crime.
« Il est mis en examen pour des faits à la marge du dossier », affirment Mes Anna-Livia Guerrini et Antoine Giudici, ses avocats. « Il lui est reproché des actes préparatoires pour lesquels il n’est pas démontré qu’il avait connaissance du projet criminel », ajoutent-ils.
La victime, Chloé Aldrovandi, une étudiante de 18 ans, avait été tuée par balles, dans la soirée du samedi 15 février à Ponte Leccia (Haute-Corse).
Quinze impacts de fusil et de pistolet
Dans ce dossier, les enquêteurs privilégient la piste d’une méprise des tireurs qui visaient le petit ami de la victime. Ce jour-là, la jeune femme utilisait sa voiture et avait été touchée par 15 impacts de fusil de chasse et de pistolet 9 mm dans un guet-apens alors qu’elle sortait d’une résidence.
Les deux armes du crime avaient été retrouvées calcinées dans une voiture brûlée à une vingtaine de kilomètres. La juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille, compétente pour la gestion des affaires en lien avec le crime organisé, est chargée du dossier.
Les enquêteurs avaient lancé un appel à témoin pour rechercher toute personne ayant des informations sur la voiture Peugeot 2008 découverte incendiée, après les faits, sur la route de Tralonca, « ou susceptible d’apporter des éléments à l’enquête. »
Cet assassinat avait suscité une onde de choc dans toute la Corse. Les préfets de Corse et de Haute-Corse, Jérôme Filippini et Michel Prosic, s’étaient indignés face à une « violence impardonnable » en assurant que les services de l’Etat demeuraient « déterminés dans la lutte contre la violence armée et la criminalité organisée ».
Après ce drame, un appel à manifester avait été lancé contre l’emprise mafieuse.

 
		



 
									 
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