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Histoires Web mardi, juin 17
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Depuis sa masure blanche dont le rez-de-chaussée tient lieu de galerie, Florence Arrighi, 63 ans, contemple le paysage de Nonza (Haute-Corse) avec un pincement au cœur. Suivant des yeux l’escalier qui part de ce village du cap Corse jusqu’à la plage noire, la sexagénaire raconte son « lien viscéral » avec ce lieu où elle prélève galets et sable pour composer ses sculptures et objets d’art. La grève semble être un outrenoir du peintre Pierre Soulages. « J’ai choisi de vivre au village, ce n’est pas pour voir transformer mon lieu de vie en zone industrielle », fulmine l’artiste, désormais en « guerre ».

Comme l’ensemble de la population, Florence Arrighi a découvert que la société minière canadienne Aurania Resources Ltd, par le biais de sa filiale Corsica Ressources, lorgne les plages noires de Nonza et d’Albo (commune d’Ogliastro), deux villages situés à 30 kilomètres de Bastia. Le 2 février, son président, Keith Barron, a déposé à la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) un dossier afin de lancer une campagne de reconnaissance et de sondage. Objectif : aspirer le sable par aimantage pour en extraire le nickel, composant crucial pour la fabrication de batteries et de véhicules électriques notamment.

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