La question de l’égalité des genres était occultée depuis le début de la campagne présidentielle sud-coréenne pour l’élection prévue le 3 juin. Des propos insultants de Lee Jun-seok, candidat réputé masculiniste du Parti de la réforme, petite formation conservatrice, l’ont projetée au cœur des débats. Leur violence a poussé le camp progressiste à annoncer, vendredi 30 mai, une plainte contre les médias reproduisant in extenso les mots de Lee Jun-seok. « Si nous n’éradiquons pas les discours de haine, de tels incidents peuvent se reproduire », a expliqué Park Kyung-mi, du Parti démocrate (PD, progressiste).
L’affaire a éclaté le 27 mai, en plein débat télévisé des candidats à la présidentielle organisé par la chaîne publique MBC. « Si quelqu’un dit qu’il veut enfoncer des baguettes dans le vagin d’une femme, est-ce misogyne ? », a lancé M. Lee en direction du favori du scrutin, le démocrate Lee Jae-myung, dont le fils, Dong-ho, a été condamné en octobre 2024 à une amende pour des paris illégaux et la diffusion de contenus obscènes. Lee Jae-myung a reproché à Lee Jun-seok de s’attarder sur des « ragots au lieu de s’intéresser aux politiques qui améliorent la vie des gens ».
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