En Corée du Sud, l’entrisme d’extrême droite dans les écoles révèle le conflit idéologique qui divise le pays

Illustration du profond clivage idéologique qui divise la Corée du Sud, le mandat du nouveau président, le progressiste Lee Jae-myung, commence par le scandale de l’entrisme dans les écoles de l’organisation d’extrême droite Rhee Park School.

Le Parti démocrate (PD) de M. Lee a appelé, samedi 7 juin, à « faire toute la lumière » sur cette organisation au cœur de la nouvelle droite évangélique et anticommuniste, créée en 2017 et dont le nom, la Rhee Syngman – Park Chung-hee School, est celui des deux dictateurs qui ont dirigé la Corée du Sud de 1948 à 1979. Pour le PD, il s’agit de comprendre comment elle « a tenté de manipuler l’opinion et d’endoctriner les enfants avec une propagande extrémiste ». Une audition du ministre de l’éducation sortant, le conservateur Lee Ju-ho, est prévue le 11 juin à l’Assemblée nationale.

Le scandale a éclaté le 30 mai grâce au média d’investigation Newstapa, qui a révélé la présence d’intervenants liés à l’association dans plusieurs écoles de Séoul. Parmi eux, Yang Ju-young, la belle-fille du controversé pasteur Jeon Kwang-hoon, qui fut à la pointe du combat pour défendre le président conservateur, Yoon Suk-yeol (2022-2025), destitué pour sa déclaration de loi martiale du 3 décembre 2024.

Il vous reste 77.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.