Le rejet, lundi 24 mars, de la destitution du premier ministre, Han Duck-soo, exacerbe l’incertitude politique dans une Corée du Sud impatiente de sortir de la crise amorcée par la déclaration avortée de loi martiale du 3 décembre 2024. Les huit juges de la Cour constitutionnelle ont rejeté par cinq voix contre une – et deux abstentions – les accusations de complicité dans la tentative de coup de force du président conservateur, Yoon Suk Yeol.
Ils ont estimé qu’il n’y avait « pas de preuve d’un rôle actif de M. Han lors de la réunion du cabinet organisée avant la déclaration de loi martiale ». M. Han retrouve de ce fait ses fonctions de premier ministre et de président par intérim. « Je remercie la cour pour sa décision. Je vais tout de suite m’atteler aux affaires urgentes », a-t-il déclaré.
« La décision prouve une fois de plus que la tentative de destitution de l’Assemblée nationale était une offensive politique insensée et malveillante », a réagi la présidence dans un communiqué. Le Parti du pouvoir populaire (PPP, au pouvoir) y a vu « un choix historique pour rétablir l’ordre constitutionnel ».
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