A peine libéré après cinquante-deux jours de détention, le président conservateur sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a regagné, samedi 8 mars, la résidence présidentielle à Hannam-dong, au cœur de Séoul, où s’étaient massés près de 2 000 soutiens. « Je salue le courage et la détermination du tribunal pour avoir corrigé une injustice », a-t-il déclaré, tout en exprimant sa « gratitude au peuple coréen ».
Libéré pour un vice de procédure, le président n’en est pas moins suspendu à la décision de la Cour constitutionnelle sur la motion de destitution votée par l’Assemblée nationale pour sanctionner sa déclaration de loi martiale. M. Yoon reste par ailleurs mis en examen. Il comparaîtra libre lors de son procès au pénal.
Dimanche, ses partisans, menés par le charismatique pasteur Jeon Kwang-hoon, fondateur de l’Eglise presbytérienne Sarangseil, ont organisé un office au cœur de Séoul pour célébrer la libération du dirigeant. Le pasteur Jeon a martelé son credo, à savoir que M. Yoon est la cible d’un coup d’Etat ourdi depuis Pyongyang et Pékin, avec la complicité de l’opposition démocrate et de son chef, Lee Jae-myung qui a, de son côté, critiqué la libération du président et affirmé sa détermination à « se battre jusqu’à ce que l’insurrection soit terminée ».
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