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Les enquêteurs qui mènent les investigations en Corée du Sud sur la déclaration de loi martiale par le président conservateur, Yoon Suk Yeol, ont essuyé un nouveau camouflet. Malgré un mandat d’arrêt en bonne et due forme, les procureurs du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) ont dû renoncer à arrêter M. Yoon au petit matin du vendredi 3 janvier, un mois, jour pour jour, après sa tentative infructueuse d’imposer la loi martiale. Les services de la sécurité présidentielle leur ont interdit l’accès à la résidence.

Après un face-à-face de près de cinq heures, le CIO s’est retiré. « Il était impossible d’exécuter le mandat d’arrêt dans le contexte de confrontation en cours », ont expliqué les procureurs, par ailleurs « préoccupés par la sécurité du personnel » et qui « regrettent l’attitude du suspect qui n’a pas répondu à la procédure légale ».

Le blocage a fait réagir le Parti du pouvoir populaire (PPP, au pouvoir), dont le vice-président, Kwon Young-se, a qualifié l’intervention du CIO de « très mauvaise ». M. Kwon a rappelé que le président « ne va pas s’enfuir » et qu’il « n’y a plus de risque de destruction de preuves, car l’enquête a déjà bien avancé ». Kwon Seong-dong, président du groupe parlementaire du PPP, a exhorté les enquêteurs à s’abstenir « de toute tentative déraisonnable d’arrêter le président en exercice » en raison des « risques d’affrontement ».

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