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Le Bureau du défenseur du peuple colombien (ombudsman) a fait état, samedi 15 novembre, de la mort de six mineurs lors de bombardements de l’armée visant une guérilla la semaine dernière dans une région amazonienne du sud de la Colombie.

Sous la pression des Etats-Unis qui exigent plus d’actions contre le trafic de drogue, le président colombien Gustavo Petro a intensifié son offensive contre les groupes armés avec des bombardements qui ont fait 28 morts la semaine dernière, le plus meurtrier ayant eu lieu mardi dans le département de forêts du Guaviare (sud) avec 19 morts.

Dans un message audio envoyé à la presse samedi, la défenseure du peuple, Iris Marin, a fait état « du décès de six mineurs qui avaient été victimes de recrutement forcé », au cours de ce bombardement aérien qui visait un groupe dissident issu des ex-FARC.

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« Regrettable »

« Tout cela est regrettable, c’est la guerre, douloureuse et inhumaine, qui touche les plus vulnérables : des mineurs recrutés en raison de leur manque de protection et aujourd’hui transformés en cibles militaires », a déclaré Mme Marin dans son message, sans donner plus de détails sur l’âge des victimes. Elle a tenu pour responsable cette faction dissidente des ex-FARC, connue sous l’acronyme d’EMC (Etat-major central) et dirigée par l’homme le plus recherché du pays, alias Ivan Mordisco.

« Les forces militaires doivent prendre toutes les précautions possibles pour protéger les enfants » en vertu des principes internationaux qui « obligent à évaluer très soigneusement les moyens et les méthodes de guerre afin d’éviter des dommages disproportionnés ou inutiles », a cependant commenté la défenseure du peuple.

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Le président Gustavo Petro a défendu samedi les opérations militaires en Amazonie. « Bien sûr, chaque mort est regrettable, en particulier celles des mineurs. Mais si j’avais laissé les 150 hommes d’Ivan Mordisco avancer à travers la jungle, ils auraient tendu une embuscade à 20 jeunes soldats qui étaient stationnés à seulement quelques kilomètres de là, a-t-il déclaré sur X. J’ai pris la décision, en prenant un risque, de sauver leurs vies. Il est facile de colorier les cartes en rouge. Il est difficile de reconnaître les risques liés à la reconquête du territoire. »

« Quiconque s’implique dans les hostilités perd toute protection, sans distinction aucune », a déclaré le ministre de la défense, Pedro Sanchez.

Le Monde avec AFP

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