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Histoires Web vendredi, septembre 19
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Les condamnés ont tous avoué leurs crimes et demandé pardon. Aucun n’ira en prison. En Colombie, la juridiction spéciale pour la paix (JEP) a prononcé ses deux premières condamnations : l’une, mardi 16 septembre, contre les sept chefs de l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), coupables de milliers d’enlèvements, l’autre, jeudi, contre douze militaires coupables de « faux positifs », c’est-à-dire d’avoir assassiné des civils. Guérilleros et militaires repentis ont été condamnés à huit ans de « peines substitutives à la prison ».

Il est rare que des rebelles qui ont volontairement déposé les armes acceptent d’être condamnés. L’ONU, les organisations de défense des droits humains et les partisans de l’accord de paix de 2016 avec les FARC soulignent le caractère historique des condamnations prononcées par les magistrats de la JEP. Les détracteurs de la paix négociée crient, eux, à l’impunité.

La Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, séquestrée par les FARC de 2002 à 2008, a vivement réagi à la lecture de la sentence contre ses bourreaux, qui n’iront pas en prison. « Je me suis sentie indignée, je me suis sentie humiliée, flouée », a déclaré l’ancienne otage devant les caméras de l’Agence France-Presse, avant d’affirmer que « les magistrats de la JEP ont un parti pris en faveur des FARC, c’est très grave ». Agée de 63 ans, Mme Betancourt, qui vit en France, envisage de saisir la justice internationale. Comme elle, des dizaines d’anciens otages et de parents de disparus ont manifesté leur mécontentement aux micros des radios et des télévisions colombiennes.

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