Des milliers de personnes sont descendues dans la rue, mercredi 28 mai, en Colombie à l’appel du président de gauche, Gustavo Petro, élu en juin 2022, qui cherche à faire pression pour que le Parlement approuve le principe d’une consultation populaire visant à réformer le système de santé et le droit du travail.
Dès l’aube, des manifestants ont bloqué plusieurs stations du réseau de transport public de la capitale, Bogota, affectant des centaines de milliers d’usagers dans cette ville de huit millions d’habitants.
Le président Petro souhaite élargir les droits des Colombiens en matière de travail et de santé. Le Parlement ayant rejeté ses projets de loi, le chef de l’Etat défend désormais l’idée d’un référendum. Cependant, ce processus électoral nécessite l’approbation des mêmes parlementaires. A la mi-mai, le Parlement a refusé de convoquer la consultation populaire, qui comprenait douze questions. Gustavo Petro avait alors présenté une nouvelle proposition de consultation, amendée.
Bras de fer
Dans ce contexte de bras de fer entre pouvoirs exécutif et législatif, le dirigeant avait appelé ses concitoyens à manifester, mercredi et jeudi.
Le gouvernement menace de faire approuver la tenue d’une consultation par décret si le Parlement s’obstine à lui résister. « Le droit à la consultation populaire existe », a plaidé le président colombien sur le réseau social X.
Pour soutenir le président Petro, des centrales syndicales et des organisations paysannes et autochtones ont défilé, mercredi à Bogota. D’autres villes comme Medellin (nord-ouest), Cali (sud-ouest) et Bucaramanga (nord-est) se sont également jointes à cette journée de « grève nationale ».
Gustavo Petro a déjà convoqué plusieurs manifestations tout au long de son mandat, commencé en août 2022 et qui doit s’achever en 2026. La dernière avait eu lieu le 1er mai.