Deux éclats toutes les dix secondes, visibles à plus de 28 milles (environ 50 kilomètres) selon la météo. C’est l’identité visuelle du phare de la Coubre (64 mètres de haut), qui prévient les marins et les plaisanciers de la proximité des côtes charentaises. Pour combien de temps encore ? Les services de l’Etat, propriétaire de l’ouvrage, se posent la question. Ils ne sont pas les seuls. « On passe devant tout le temps et on ne s’arrête jamais, se désole un couple de retraités, déçu de ne pas pouvoir accéder au site, fermé en hiver. On aimerait le visiter avant qu’il tombe. »
Doublement menacé par la montée du niveau de l’océan et par le recul du cordon dunaire, le sémaphore risque en effet de connaître le même sort que ses prédécesseurs. Les vestiges de l’ancien phare construit en 1895 témoignent, à quelque 150 mètres de là, du travail de sape qu’opèrent les vagues. Au fil des siècles, elles ont eu raison de quatre édifices, depuis le tout premier « feu » de 1830 installé au sommet d’une tourelle en bois haute de 11 mètres, jusqu’au cinquième, élevé le 1er octobre 1905 en pleine forêt, à presque deux kilomètres du rivage, et qui est aujourd’hui menacé.
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