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Histoires Web dimanche, avril 13
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Dans une rue de Mandalay (Birmanie), le 11 avril 2025.

Dans la périphérie ouest de Mandalay, non loin du fleuve Irrawaddy, des habitants de la rue Sein Pann se sont regroupés dans la cour d’une école, sur des nattes et sous des auvents de fortune. La maison de Kyaw, 27 ans, est à une centaine de mètres de là, son rez-de-chaussée broyé par l’étage du dessus. Il a fallu se mettre à plusieurs pour en extirper la grand-mère, qui reçoit désormais des soins chez une tante. Lui s’est faufilé sous le plancher. Par miracle, personne n’a été gravement blessé. D’autres sont moins chanceux : deux personnes sont mortes dans une maison voisine, réduite à un tas de gravats. « Les gens n’ont pu compter que sur eux-mêmes, tout le monde a donné un coup de main », raconte le jeune homme, qui, avant le séisme, était revendeur de jade sur Internet – le principal marché de cette pierre précieuse est tout proche du quartier.

Dix jours après le tremblement de terre du 28 mars, l’heure est au déblayage, au tri, au nettoyage – et il faut parer aux besoins immédiats. Ses parents et des voisins partagent un repas dans des barquettes en polystyrène. Rien ne manque vraiment à ce stade – les organisations caritatives ont envoyé des dons –, mais pour combien de temps ? Surtout, trop de logements sont désormais inutilisables et il est difficile ou hors de prix de trouver à louer. « On doit économiser pour reconstruire », explique Kyaw (qui, comme toutes les personnes citées, est désigné par un pseudonyme). Aucun foyer n’est assuré.

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