Ils étaient une centaine, séparés de l’ambassade des Etats-Unis à Bruxelles par un vaste boulevard, à crier, jeudi 18 septembre, « Honte sur Trump ! ». Ils arboraient des croix et des pancartes réclamant le respect du droit des femmes et affirmaient que le président américain se préparait à détruire la vie de milliers d’entre elles. « Nous vivons une situation absurde, découlant d’une attaque purement idéologique », affirme Sandra Van den Eynde, membre de Sensoa International, une ONG d’aide à la protection de la santé et des droits sexuels dans le monde.
Avec IPPF, un réseau européen des centres de planning familial, l’association redoute la destruction de produits contraceptifs entreposés dans un hangar de Geel, dans la province d’Anvers. Kuehne + Nagel, une entreprise suisse de logistique, y a stocké, depuis le début de l’année, 26 millions de préservatifs, des millions de pilules et produits contraceptifs et 50 000 flacons d’antirétroviraux destinés à traiter le virus du sida.
Cette cargaison était destinée à l’Usaid, l’agence américaine chargée de la santé, de l’aide humanitaire et du développement international. Le gouvernement Biden avait autorisé l’achat de ces produits, d’une valeur de 9,7 millions de dollars, soit quelque 8,2 millions d’euros.
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