Le chef des conservateurs flamands, Bart De Wever, est officiellement devenu, lundi 3 février, le nouveau premier ministre belge, en prêtant serment devant le roi Philippe au palais royal avec les quatorze membres de son gouvernement, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).
Le dirigeant de 54 ans, dont douze ans comme maire d’Anvers, est le premier indépendantiste flamand à prendre la tête du gouvernement fédéral en Belgique. Il va ancrer le pays davantage à droite avec les quatre partis partenaires de sa coalition.
Une inconnue subsiste : le président de l’Alliance néoflamande (N-VA), un parti dont les statuts prônent toujours officiellement l’instauration d’une « république indépendante de Flandre », a-t-il vraiment renoncé à son projet ? Il sait que toute avancée vers cet objectif est tributaire d’un vote aux deux tiers à la Chambre des représentants et nécessite une majorité dans chaque groupe linguistique. Aussi prône-t-il, de manière plus réaliste, des « politiques asymétriques » – en clair, davantage d’autonomie – pour les régions dans les domaines de la santé, de l’emploi, du commerce ou de la politique économique. Son parti réclame également des accords entre les régions pour la diplomatie, les régions belges devant, selon lui, acquérir plus de poids et de marge de manœuvre sur la scène européenne et internationale.
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